Ça faisait maintenant trois ans que j'étais chef de ma brigade. J'étais largement assez habitué, et qualifié, ça faisait plus de cinq ans que j'étais dans la police. Bien entendu, il y avait toujours des cas/journées plus difficiles que d'autres, mais dans tout les cas, j'aimais mon métier, et je savais ce que je faisais. Aujourd'hui, était malgré tout une journée des plus "posées" pour changer un peu. J'avais rendez-vous dans un lycée pour faire un cours de sécurité routière. Passionnant me direz-vous, c'est sûr que c'était moins palpitant qu'une course poursuite engagée, mais ça reposait un peu, même si la plupart des gosses écoutent jamais rien, et encore moins quand ils auront leur permis. M'enfin, c'était mon métier, et c'était à moi de faire ça. D'habitude on envoie les simples agents de police faire ça, mais c'était à mon tour, je m'étais un peu dévoué pour le faire, histoire d'être sûr que ça serait bien fait, en quelques sortes.

« Eh Michael, évite d'en ramener une trop jeune, elles sont encore mineures, hein.
- Je les prends pas encore au berceau comme toi, Jake, c'est bien pour ça que j'y vais à ta place. »

Je fis un clin d’œil blagueur à mon collègue, tout en enfilant ma veste pour y aller directement. Entre nous, même si j'étais leur chef, on blaguait souvent. Il savait très bien que j'étais ce qu'on appelle "un homme à femmes" et ne s'en privait pas pour le faire remarquer dans ce genre de situation. Mais c'était toujours à tendance assez ironique, jamais méchante, il n'était pas le plus sage des hommes non plus. J'avais donc mis mon uniforme de flic, comme tous les jours, mais même pour aller faire un cours, il était plus sage -et sûrement plus impressionnant- de le garder. Chemise blanche nickel avec insignes et médailles sur la partie gauche du torse, cravate bleue nuit, pantalon de la même couleur, et chaussures noires de sécurité. Je ne nageais pas dans mes vêtements, mais ce n'était pas trop moulant non plus et avec la carrure que j'avais, ça dessinait assez bien mon corps, j'en étais plutôt fier. Ça faisait un peu l'uniforme sur lesquels les filles fantasmes, et c'est vrai que ça marchait pas mal...

J'enfourchais alors ma moto, direction le lycée. Je pénétrais dans les locaux, allant dans la salle qu'on m'avait indiqué au secrétariat. C'est avant que je ne sois arrivé à destination que je croisais une jeune femme, dont la beauté me parut de suite évidente. Elle m'adressa un magnifique sourire, que je lui rendis tout autant, lui serrant la main qu'elle me tendait.

« Enchanté mademoiselle Del Aguilia. Je suis le lieutenant Kennedy. On ne m'avait pas prévenu que j'aurais un si charmant accueil, j'en suis ravi. »

Je lui fis alors un clin d’œil discret, mon fameux petit sourire aux lèvres. Ah, c'était dans ma nature, toujours avenant et un peu charmeur. Il faut dire que cette prof était... Loin de ce qu'on imagine. Elle était pulpeuse, charmante, juste magnifique. Autant dire que ce genre de femmes, ça réveille les instincts. Pour en revenir aux faits, elle me prévint donc que c'était à sa classe que j'allais faire cours. Je rentrais donc dans celle ci, me mettant face à tout le monde. Je voyais que les mecs s'en foutaient un peu, mais les filles furent soudain plus intéressées. Allez savoir pourquoi, hein... Je souris, écoutant la jolie mademoiselle Del Aguilia, qui me présenta à tout le monde. Je me présentais donc à mon tour, puis elle me laissa le champ libre pour faire mon cours.

Petit blabla habituel, et petite séances de diapo. J'étais plutôt content de devoir faire se baisser la demoiselle pour m'allumer le projo. Non, ce n'était pas fait exprès voyons... Mais j'ai lu dans ses yeux qu'elle ne me voyait pas comme une simple personne non plus. Alors autant jouer à deux, c'est toujours plus drôle. Pendant tout le petit cours, j'avais eu recours à elle plusieurs fois, et j'avais profité de ses petits moments pour faire une sorte de petit rapprochement, et je pense qu'elle avait saisi le truc. Tout ça en restant discret aux yeux des élèves bien sûr. J'en étais ravi. Puis arriva la fin de mon cours. Je remerciais tout le monde de m'avoir écouté, puis les laissais sortir de classe. Laissant passer le dernier élève, je rôdais vers la porte.

« Eh bien, ce fut plutôt instructif. Vous avez de bons élèves à ce que je vois... Surtout un en particulier, non ? »

Et oui, j'avais remarqué. Que ce soit au début, ou à la fin. La pauvre, des petits gamins de dix sept ans... Elle ne devait pas encore avoir connu un vrai mâle, il fallait que ça change. ♥

Pour une fois je ne m'ennuyais pas vraiment pendant une explications sur les feux de la route. Faut dire qu'il y en a une qui savait rendre les choses plus... Divertissantes. Elle avait largement répondu à mon feu vert, et en tout discrétion nos regards étaient assez communicatifs, tout comme le petit jeu qui c'était installé entre nous depuis le premier mot qu'elle avait prononcé. Je n'allais sûrement pas laisser passer ma chance de séduire une fille comme elle, elle le petit jeu entre nous devenait de plus en plus prenant, je dois l'avouer. La faire se pencher pour chercher des diapos, faire volontairement glisser ma main le long de sa cuisse en passant, tout n'était que séduction, et nous avions tout compris dès le premier instant. Elle avait un corps de déesse, et elle savait s'en servir... Je comprends mieux pourquoi les gosses de cette école étaient franchement intéressés par ses cours. Sa jupe fendue laissait entrevoir le paradis, comme on disait, et ce n'était pas l'un de ses petits puceaux qui allaient en profiter, oh que non. Ça me faisait rire de voir les mecs totalement en train de baver, et les filles en train de pester parce que le jeu de la prof m'était destiné. Jalouses ? Sûrement, mais elles n'avaient pas tout vu de ce petit jeu, nous restions malgré tout discret, mais ça n'allait pas durer, surtout quand ils seront partis de la classe.

Midi arrive, et il est temps pour les élèves de quitter la pièce. Les filles me saluent d'un petit signe de la main pour la plupart, certaines timides, d'autres plus démonstratives. Ah je vous jure, ça à a peine dix-sept ans et ça pense déjà à tout ça. Enfin, je n'ai pas mon mot à dire la dessus, j'ai pas commencé vieux non plus à m'intéresser aux nanas. Ma charmante professeur finit de ranger, et je lui filais un petit coup de main. Ayant fini, j'attendais qu'elle revienne, près de la porte, et profitant de son retour pour sous entendre sa pseudo-relation avec le petit jeune que j'ai vu et qui lui a fait pas mal d’œil tout le long, sans compter de la main aux fesses à l'entrée en classe. Rien ne m'échappe, et c'est sûrement parce que mes yeux se sont automatiquement rivés là. Elle nia, malicieuse. Un petit sourire vint étirer mes lèvres, adossé au mur à côté de la porte. Je lui répondit alors avec une petite pointe de malice, bien entendu.

« Ce n'est pas très malin de mentir à un lieutenant de police, Mademoiselle Del Aguilia. Vous savez que rien ne m'échappe, en général. »

Ce n'est pas moi qui allait la blâmer pour ça, elle faisait ce qu'elle voulait, mais rien ne m'empêchait de lui donner un goût meilleur des hommes... Et ça m'avait l'air bien parti, vu comment elle m'allumait. La salle de classe devait être vide un bon moment, vu l'heure du déjeuner, j'allais pouvoir pleinement en profiter. J'étais sûr de mon coup, et elle aussi visiblement.

« Mais là il n'y a que moi... Et ça ne m'empêchera pas de vous mettre les menottes même si vous n'enfreignez pas la loi.. ♥ »

D'un coup de pied léger en arrière, je fermais la porte tout en avançant vers elle, un air malicieux et provocateur. Fixant les iris bleutés de la jeune femme, je m'approchais d'elle alors qu'elle était assise sur le coin de son bureau. Je ne quittais pas ses yeux, et me gardais le plaisir de découvrir son corps de rêve sous mes doigts pour bientôt. Passant à côté d'elle en glissant le revers de mes doigts tout près de sa cuisse, je me retrouvais face à elle, et attrapais son poignet pour la faire descendre de son bureau et se coller contre moi, écrasant sa poitrine contre mon torse, et la fixant toujours dans les yeux.

« Je vous conseille de plaider coupable... Car tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. »

J'appuyais sur le "contre vous", serrant une de mes mains contre ses fesses pour la rapprocher encore plus près de moi, et l'autre sur sa hanche, nos visages désormais très proches.